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logo2.gif (4521 octets)Membre de l'U.N.A.F.T.C

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Changements de position

Tout de suite, en ménageant la gorge si il a encore une trachéotomie, il est possible de trouver toutes sortes de positions au lit. La position assise au lit peut être obtenue avec de multiples oreillers. Nous utilisons quinze oreillers de toute taille. Les lits médicaux électriques facilitent les choses.

La mise au fauteuil avait été sollicitée très tôt, mais ni l'infirmière, ni le kiné ne voulait passer à l'acte. Après menace de la faire sans aide, aux risques et périls du blessé, le passage en position assise étant réalisé depuis le départ au lit, il fut facile de l'installer l'après-midi d'abord, puis toute la journée au fauteuil.

Il ne restait plus qu'à décider le passage à la position debout. Après repérage du matériel nécessaire, une table de verticalisation fabriquée artisanalement a permis en quelques jours de mettre debout notre malade. Depuis, pour une facilité d'utilisation et de transport, nous possédons un " Vivre Debout " électrique qui nous fait toujours bon usage.

Pour sortir le malade du lit pour la rééducation, l'Université de Lille III fut contactée et un don de trois tapis de judo fut accordé. Une petite pièce en rez-de-chaussée, bibliothèque, fut vidée et transformée en salle de kiné. L'achat de ballons fut conseillé par le kiné (changement de kiné) pour le rachis, et le déplacement dans l'espace. Information des méthodes d'éveil par la clinique Saint-Martin. On notera qu'un nouveau changement de kiné a fait abandonner les exercices (trop de boulot). Les positions d'équilibre sont privilégiées. (pour info, deux changements plus loin, on ne fait plus les retournements, on se contente d'étirements ! ! !)

L'accès au jardin par une porte-fenêtre avec trois marches à descendre nous ont laissé envisager la possibilité d'installer une piscine. La taille réduite du jardin n'a permis que la construction d'un bassin de 4x4 mètres avec une profondeur de 1,40m. Deux arbres furent enlevés ainsi que la pelouse pour creuser, la terre enlevée fut remis en contrefort ultérieurement. Pour réduire les coût, il fut fabriqué bénévolement un caisson en agglo marine de 3cm d'épaisseur. Puis un revêtement en fibre et résine servant à la fabrication des bateaux fut appliqué avec en finition une peinture plastique bleue (le tout pour une valeur de 5.000F et une journée de travail). Un filtre à sable fut acheté aux Trois Suisses dans le catalogue spécial piscines. Les conditions météorologiques du Nord défavorables à une piscine ouverte ont décidé la pose d'un abri style serre sur mesure pour une valeur de 5.000F.

Finalement, on prit la décision d'y adjoindre un réchauffeur thermique pour atteindre une température de l'eau à 34°. Ce bassin est utilisé du mois de mai à septembre. Même sans l'autonomie, les déplacements dans l'eau sont faciles, les sensations sont fortes et la détente d corps peut être complète. Nous n'avons reçu aucune directive du corps médical, le kiné a refusé sa participation et déconseillé vivement les passages en piscine. Différents exercices ont été inventés, le travail des membres sur l'arrière est plus aisé, le rachis est sollicité, etc. des essais de marche sont toujours tentés dans l'eau. Trois ans plus tard, pour diminuer la dépense d'électricité, on rajouta une couverture sur enrouleur (8.000F)

Pour mettre en piscine, nous utilisons la chaise percée qui possède de grandes roulettes. De petits plans inclinés compensent les différences de niveaux. La mise à l'eau se fait manuellement avec deux personnes porteuses. Dans l'eau, la maniabilité peut se faire avec une seule personne. Le corps n'a plus de poids. Les exercices sont pratiqués à plusieurs, minimum deux personnes. Il est plus difficile de sortir de l'eau, trop de différence de niveaux.

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Un fauteuil roulant est nécessaire, les déplacements dans l'espace sont stimulants. Une longue rampe permet de descendre au jardin, été comme hiver à condition qu'il ne pleuve pas. Le pommier en fleur, toucher les arbres, entendre la tondeuse, sentir l'herbe coupée, … : création de stimuli et assainissement des poumons par prise de soleil et d'oxygène. Pensez à rajouter des plaids, ne pas laisser trop longtemps, couvrir la tête et problème majeur tenir chauds les pieds (sauf l'été, bien entendu). Après toutes sortes de solutions (chaussons angora, mouton, et. Chaussures fourrées, bouillottes, double chaussettes : une laine et une soie.) ; Nous utilisons maintenant des " GibOt ", petits sacs de gel auto-chauffants (Gibaud non remboursés) rajoutés au moment de la sortie dans les chaussures fourrées et une seule paire de chaussette en laine montantes. Se méfier malgré tout des écarts de température. Pour la montagne, nous pensons nous renseigner auprès du système utilisé par certains moniteurs de ski, soit un réchauffeur à piles posé dans les chaussures.

ski_fauteuil.jpg (39289 octets) En parlant de montagne, nous allons tous les ans en station de ski (1600-2400m). Nous avons fabriqué un traîneau surmonté d'un siège (récupéré sur un porte-malade pour mise au bain). Il possède un guidon, un frein à griffes de grande largeur et des courroies pour aider dans les montées. Nous utilisons le télésiège et faisons d'agréables descentes par les chemins piétons dans les bois enneigés. Tous les transferts se font à la force des bras, 2 tierce-personnes. C'est éprouvant. Nous rencontrons un soutien du personnel et de la direction de la station de ski. Nous notons une amélioration physique et d'éveil après le séjour.

 

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Jean Marc (en dessous bonnet violet) en famille !

 

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Depuis 1999, nous avons utilisé également le traîneau sur skis de l'Ecole de ski français adapté au grand handicap et nous skions en famille. La conduite du handicap est assumé par un moniteur de l'Ecole. Formidable comme sensation, beaucoup d'intérêt aux sorties en haute montagne.

Nous avons pu demander à JM de bouger les doigts en signe de remerciements pour le moniteur, ce qui a éberlué les personnes présentes.

Aucun des bâtiments de la station n'est adapté au fauteuil roulant. L'hébergement n'a aucune commodité et il faut composer avec les difficultés : douche inaccessible, escaliers, lit trop bas, manque de place pour manœuvre (on sort un lit de la chambre et tout le matériel reste dans le couloir…) On nous promet des adaptations depuis 6 ans.

Un bon fauteuil de repos, avec positions multiples électrique, soutient le rachis et permet le blocage de la tête en un premier temps. Ultérieurement, le redressement put se faire naturellement. L'inclinaison permet d'allonger le malade complètement en cas d'impossibilité de trouver l'aide nécessaire (oubli de l'infirmière, pas de bénévoles). Nous possédons un lève-malade, qui ne rend pas toujours service : difficultés à enfiler le hamac porteur, manque de place pour bouger, panne électronique… Il est plus facile d'effectuer un transfert avec un tiers et plus rapide.

Tous les déplacements se font à bras d'homme (ou de femme plus fréquemment). Nous ne sommes que deux personnes à savoir nous débrouiller, avec efforts, pour le déplacer seule en cas de nécessité absolue.

 

Points sensibles :AG00050_.gif (1615 octets) Tapis surélevé judo

Table de verticalisation (encombrant)

Vivre Debout pour verticaliser (facile, peu encombrant, cher, inutilisable à l'extérieur)

Fauteuil de repos (cher, peu fiable à l'usage, allongé, certains modèles lèvent à moitié)

Piscine chauffée

Rampes d'accès

Traîneau des neiges

Skis avec siège adapté

  AG00003_.gif (10348 octets)Pour écrire à l'associationCliquez sur la machine...

réalisation technique: Pierre Verr@es